7 mars : FERMONS LES ÉCOLES ! Grève reconductible dans l’éducation

Réforme des retraites : on a vraiment (toutes les) raison(s) de se battre !

À partir du 7 mars, tous et toutes en grève reconductible !

POURQUOI ?

Parce qu’envisager de mettre des profs de 64 ans en classe avec 30 élèves tous les jours, c’est ignorer totalement les nécessités qui sont celles de l’exercice de notre fonction.

Parce que dans un contexte de dégradation continue de nos conditions de travail, plus de 30 % de nos collègues partent déjà avant 62 ans et subissent une décote sur leurs pensions (âge moyen actuel de départ à la retraite pour les profs = 60,5 ans).

Parce que la quasi-totalité des travailleuses et des travailleurs (93 %) de ce pays est opposée cette réforme.

Parce que la dégradation des droits sociaux affecte les enfants des familles populaires avec les conséquences sur leurs scolarités et leur santé physique et mentale que nous connaissons dans toutes nos classes.

Parce que les seul·e·s à soutenir cette réforme sont les personnes qui sont déjà retraité·e·s ou les privilégié·e·s qui disposent déjà d’emplois non pénibles et de retraites complémentaires confortables.

Parce que TOUT a été fait pour faire changer d’avis le gouvernement (pétitions, grèves massives, manifestations, contre-propositions, tribunes, sondages…) et que personne d’autre que nous ne nous sauvera (ni les syndicats, ni l’Assemblée nationale, ni le Sénat…).

Parce que les grèves d’une journée ont TOUJOURS échoué à faire reculer les réformes impopulaires.

Parce qu’il a été démontré partout que cette réforme des retraites est une folie sur le plan social et économique et que les arguments « pédagogiques » du pouvoir sont absolument TOUS mensongers sans l’ombre d’un doute.

Parce qu’une semaine de grève reconductible, ça coûte de l’argent au patronat et que seul le patronat a l’oreille du gouvernement. Nous savons d’ailleurs depuis le covid que quand les écoles sont fermées, les parents ont leurs enfants à garder et ne peuvent pas bosser, et que ça a un impact économique très concret.

Parce que pour un·e prof, une semaine de grève reconductible, c’est des dizaines d’€uros de moins mais que deux ans de retraite en moins, c’est 36 000€ et un départ avec une décote de 200 € par mois sur 20 ans, c’est 48 000€ (pour les cas particuliers, voire avec un·e collègue prof de maths).

Parce que nous pouvons gagner le retrait de cette réforme des retraites dans des conditions d’unité syndicale, de soutien populaire, d’appels à la grève interprofessionnelle. Ce sera la plus sûre façon de montrer notre force, de nous faire respecter et d’espérer gagner sur les salaires, les allègements d’effectifs, la reconnaissance de la pénibilité, la résistance à la moulinette managériale, le refus d’un nouveau « pacte » qui nous propose de… travailler plus (sans dec’).

Parce que les femmes seront (encore) les principales perdantes de cette réforme régressive.

Parce que le « courage » ce n’est pas se soumettre à ce hold-up sur nos droits sociaux mais bien défendre un système de solidarité social fort et redistributeur pour le léguer aux suivant·e·s.

Parce que les caisses de solidarités ne généraient pas de déficit lorsqu’elles étaient gérées par les travailleuses et les travailleurs.

Parce que les logiques productivistes et de croissance perpétuelle dans lesquelles nous enferme le gouvernement sont en train de détruire la planète et qu’il est temps de faire autrement (travailler tous, toutes, moins, autrement et mieux répartir les richesses).

Parce qu’il est impensable que nous laissions les autres travailleuses et travailleurs seul·e·s dans la lutte.

Parce que seule la lutte paie, parce que ceux et celles qui se battent peuvent perdre mais que ceux et celles qui ne se battent pas ont déjà tout perdu !

Il faudra se mettre VRAIMENT en grève, et cette grève doit être reconduite plusieurs jours jusqu’au retrait de cette réforme.

Donc, NOUS SERONS EN GRÈVE RECONDUCTIBLE À PARTIR DU 7 MARS POUR FERMER LES ÉCOLES ET LES ÉTABLISSEMENTS ET PARTICIPER À METTRE LA FRANCE À L’ARRÊT (puisque nous en sommes là).

Et parce que la lutte, ça se construit et que pour construire, il faut réfléchir et s’informer :
Participons massivement à l’assemblée générale éducation le mercredi 1er mars, 14h, Bourse du travail, 32 avenue de l’Europe, Grenoble.

Parce que les familles de nos élèves doivent être respectées si nous voulons compter sur leur soutien, nous vous proposons une lettre aux parents (en cliquant, le fichier texte de la lettre se télécharge directement sur votre ordi).

RAPPEL : le « devoir de réserve » ne figure dans aucun texte nous concernant. Nous avons un devoir de neutralité vis à vis de nos élèves ET la liberté d’expression nous est pleinement reconnue.

LES GRÈVES COÛTENT CHER, et beaucoup n’ont pas les moyens économiques de se priver de plusieurs jours de salaires.
Les organisations syndicales mettent en place des CAISSES DE SOLIDARITÉ pour compenser autant que possible les pertes de traitements à venir (infos pratiques à l’AG du 1er mars et prochainement sur vos boites).


Grève générale et manifestation le 7 mars à 10 h, Gare de Grenoble.

Grève féministe le 8 mars « Si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête ! »
Manifestation le 8 mars 14 h, Hôpital Couple-Enfant, Grenoble.

ET APRÈS ? ON CONTINUE JUSQU’AU RETRAIT !

CNT ÉDUCATION 38
★ courriel :
★ téléphone : 04 58 00 31 46
★ http://www.cnt-f.org/ul38 (site de la CNT 38)
★ http://www.cnt-f.org/fte (site de la FTE : Fédération des Travailleur·se·s de l’Éducation)
★ Union Locale CNT des syndicats de l’Isère BP 385 38015 Grenoble Cedex 1
★ Permanence tous les mercredis de 18h à 19h au 102 (102 rue d’Alembert)

Texte d’analyse de cette “réforme” des retraites : https://ul38.cnt-f.org/2023/01/23/travailler-plus-longtemps-cest-mort/
Texte de l’AG féministe sur les retraites : https://ul38.cnt-f.org/2023/01/18/feministes-contre-la-reforme-des-retraites/
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