Travailler plus longtemps ?
C’est mort !

Le gouvernement engage une énième “réforme” des retraites avec l’objectif de nous faire travailler toujours plus, toujours au profit des plus riches : repousser l’âge de départ à 64 ans minimum, cotiser pendant 43 années pour une retraite complète.

Le système par répartition, c’est un système de solidarité !

Avant que le patronat et l’État ne s’invitent dans la gestion des caisses de retraites, notre système était révolutionnaire. Il demeure une grande conquête sociale : nos retraites nous appartiennent et nous cotisons aujourd’hui directement pour les retraité·es. Les retraites c’est donc une partie de NOS salaires qui va dans une caisse qui devrait NOUS appartenir, à nous, les travailleur·euses.

Les précaires : premières victimes de l’allongement de la durée de cotisations

Les premières victimes de cette nouvelle réforme de la caisse des retraites ce sont les plus pauvres, les plus précaires et évidement avant tout, les femmes et les autres minorisé·es de genre. En effet, les femmes touchent 40 % de pensions de retraite EN MOINS que les hommes ce qui les précarise d’autant plus qu’elles auront subi une discrimination salariale tout au long de leur vie en plus de tout le travail domestique gratuit qu’elles fournissent. 
Actuellement, notre espérance de vie en bonne santé est de seulement 65 ans. Nous n’aurons même pas le temps de vivre une retraite en bonne santé. Arrivés à 64 ans, 29 % des plus pauvres sont déjà mort·es… Ces pauvres auront donc cotisé pour payer les retraites des riches.

Nous sommes capables d’améliorer le système existant sans l’État ni les patrons

Depuis plus de 30 ans nous subissons à chaque gouvernement des nouvelles réformes poussées par le patronat. Nous enchaînons les défaites sociales qui provoquent le recul permanent de nos droits et de nos conditions de vie.
L’État et le patronat ne font que s’accaparer le fruit de notre travail. Les “exonérations de cotisations sociales” (75 milliards par an) assèchent les caisses de solidarité (retraites, sécu…) et creusent les déficits. Plus le “coût du travail” baisse, plus les actionnaires en profitent, plus les travailleurs et les travailleuses en crèvent. C’est aux travailleurs et travailleuses d’autogérer les caisses de retraites. Il faut prendre l’argent aux riches plutôt que de faire travailler les pauvres jusqu’à la tombe !

Notre arme, c’est la grève

Face à un gouvernement qui ne veut rien lâcher, seul un blocage total de l’économie pendant une durée illimitée peut instaurer un rapport de force pour pousser le gouvernement à reculer et gagner des droits : seule la grève fonctionne.
En se mettant toutes et tous en grève générale et ILLIMITÉE, nous stoppons la production dans le pays et nous arrêtons de financer l’État et le patronat. Cela nous offre un moment pour nous organiser, retrouver des activités libres et réfléchir à des organisations collectives.

Se libérer du travail ou libérer le travail ?

Mais pourquoi veut-on se libérer du travail le plus tôt possible ? Parce que les capitalistes et leur armée de managers ont réussi à transformer les activités productives et collectives (le travail) en enfer à coup de hiérarchie, de cadences infernales, de pouvoir absolu du patronat sur le salariat. Dans le monde merveilleux du travail, les rapports sociaux sont des rapports féodaux. Le jour où les entreprises et les services seront des lieux où nous serons libres de nous organiser démocratiquement, peut-être que notre rapport au travail, même lorsque les tâches sont pénibles, sera tout à fait différent. Si la CNT s’organise pour abolir le capitalisme, c’est que nous n’acceptons pas de passer 43 ans de notre vie dans un lieu qui nous relègue à n’être qu’une “ressource humaine” 8 h par jour. Surtout, nous voulons travailler en choisissant pourquoi, pour qui, quand et comment nous produisons ! Rien ne justifie que la démocratie s’arrête à la porte de l’entreprise.

Concrètement, on fait quoi ?

Pour mener à une grève massive et illimitée :
• Mobilisons autour de nous, nous sommes tous·tes concerné·es.
• Créons des lieux de rencontres, les manifestations mais aussi des assemblées générales sur nos lieux de travail et dans nos quartiers.
Pour tenir une grève pendant plusieurs jours et semaines, nous connaissons les outils qui fonctionnent :
• Entraide locale et solidarité
• Caisses de grève pour soutenir celles et ceux qui en ont le plus besoin.

QUE PROPOSE LA CNT ?

Ce qu’on veut maintenant

• Gestion des caisses de retraite par les travailleuses et les travailleurs, sans État ni patronat.
• Égalité des salaires et des pensions retraites pour tou·tes.
• Retrait de l’ensemble de la “réforme” du gouvernement Macron et de toutes les contre-réformes depuis 1993.
• Indexation des pensions sur l’inflation.
• Aucun pension inférieure au Smic.
• Refus des retraites par capitalisation et suppression des entreprises de prévoyance privées.

Nos perspectives révolutionnaires

• Travailler tous, toutes, moins, mieux et autrement.
• Prendre les décisions collectivement à la base.
• Partager égalitairement les richesses.
• Abolir le salariat et limiter l’exploitation des ressources : sortir du capitalisme.

Mode d’emploi pour se mettre en grève : https://ul38.cnt-f.org/2023/01/19/greve-mode-demploi/
Être tenu·e informé·e des luttes : https://ul38.cnt-f.org/listes-sympathisants-contacts/


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