mercredi 21 décembre 2016
Jeudi 9 juin 2016, la municipalité Écologiste / Parti de gauche de Grenoble lançait brutalement son plan d’austérité : fermeture de 3 bibliothèques de quartier et 2 Maisons des habitants, ainsi que des antennes mairies ; suppression de 100 postes ; baisse de budget à la santé scolaire, des dotations aux écoles, et des subventions aux associations ; réduction des services aux personnes âgées ; diminution d’horaires des services publics de proximité et augmentation des tarifs.
Depuis juin 2016, la municipalité de Grenoble n’a que mépris et violence à offrir comme dialogue social à ses agent-es en lutte et à la population en colère devant cette politique antisociale.
Depuis juin 2016 et 6 conseils municipaux sous garde policière, dans un même élan de refus de la fatalité annoncée, personnel de la mairie, intersyndicale (CGT, CNT, FO, SUD) et habitant-es se mobilisent et cherchent à se faire entendre par le maire Eric Piolle, en manifestant solidairement sur le parvis de la mairie de Grenoble.
Depuis juin 2016, les réponses de la municipalité face à la mobilisation et le rejet unanime de ce plan d’austérité restent les mêmes : mutisme ou langue de bois et répression policière.
Lundi 19 décembre s’est tenue, avant le conseil municipal, une assemblée générale du personnel dans la mairie.
Alors qu’une délégation composée de bibliothécaires en lutte et de représentant-es de l’intersyndicale attendait de pouvoir rentrer, sous escorte policière, dans la salle du conseil pour une prise de parole, il a été demandé aux agents qui avaient assisté à l’AG d’évacuer la mairie sous peine d’annulation de cette intervention. Il leur a de même été refusé l’accès public au conseil.
Alors que la délégation s’exprimait dans le conseil pour dénoncer le plan d’austérité, la casse de l’emploi et du service public, la dégradation des conditions de travail et annonçait la poursuite de la lutte, à l’extérieur la répression policière se déchaînait contre les manifestants venus contester la politique d’austérité. Matraquage, coups, gaz lacrymogène, insultes, menaces et charges de CRS se sont abattus sur nos collègues et nos camarades. Où l’on voit que les grenoblois-es sont les bienvenues à la maison du peuple !
Alors que la délégation interpellait le maire et le conseil municipal sur les violences policières subies au même moment par les agents et les habitants, Eric Piolle a répondu être informé des événements et en assumer la tournure répressive.
Nous dénonçons fermement la politique antisociale de la mairie de Grenoble et le recours systématique à la violence policière.
Nous affirmons notre soutien aux agent-es et aux habitant-es en lutte depuis 7 mois contre le plan d’austérité de la ville de Grenoble.
Nous demandons le retrait immédiat du plan d’austérité sans conditions.
C’est nous qui travaillons alors c’est nous qui décidons !!