Premier état de la répression suite au 10 septembre

Nous reproduisons ci-dessous le communiqué du Comité anti-répression de Grenoble (CAR 38) publié au lendemain du 10 septembre.


Ces premiers jours de mobilisation sont d’ores et déjà marqués par une forte répression policière et judiciaire.

Hier à Grenoble, quatre personnes ont été placées en garde-à-vue, deux sont ressorties dans la journée tandis que les deux autres sont sorties ce matin. L’un·e des militant·es est sorti·e avec une fracture ouverte causée par les flics pendant l’arrestation et que la police a refusé de prendre en charge pendant sa garde à vue, et une autre est sorti·e avec des hématomes au visage à cause de coups de tonfa.

Au moins trois nouvelles personnes ont été placées en garde-à-vue ce matin et s’y trouvent encore actuellement. Nous sommes donc rassemblé·es devant le commissariat. Nous invitons toustes celleux qui le souhaitent à nous rejoindre et nous relayer toute la journée pour prendre soin des personnes qui subissent la répression, ainsi que de leurs proches.

Fracture ouverte, hématomes au visage, matraquage, placage, lacrymo, garde-à-vue, amendes, jours d’ITT…

Une dizaine de personnes ont également subi des vérifications d’identité au poste depuis hier, plusieurs personnes ont écopé d’amendes, sans compter toustes celleux qui se sont faites frapper, matraquer, plaquer au sol, celleux qui se sont pris des lacrymo… Des médics ont particulièrement été ciblé·es : iels se sont fait·es contrôler de manière musclée alors qu’iels soignaient quelqu’un·e et se sont fait confisquer leur matériel. Enfin, une personne frappée par les policiers s’est retrouvée avec une blessure causant 30 jours d’ITT certifiés par un médecin à sa sortie.

Harcèlement policier et menaces

L’un des camarades, tout juste sorti de garde-à-vue, subit un harcèlement policier depuis plusieurs années. Deux jours avant la mobilisation, un policier l’a menacé pour le mouvement à venir : “Toi le 10, je te vois, je te pète la gueule”. Il a en effet été visé spécifiquement parmi une foule sans aucun motif et s’est trouvé roué de coups ainsi qu’une personne qui l’accompagnait. Une autre fois, il s’était retrouvé en garde-à-vue pour “violence avec arme” pour un lancer de paillettes sur le pull d’un militant d’extrême-droite. Les policiers essaient de l’isoler et de le stigmatiser : ne laissons pas leur stratégie gagner et restons solidaires face à la répression !

N’hésitez pas à nous contacter au 07 74 24 57 57 (ou car.38 sur signal) ou par mail à car.38@riseup.net. Ne nous contactez pas sur telegram, nous ne répondons pas dessus !
Prenez bien soin les un·es des autres. N’hésitez à joindre également la team care / soin de ce mouvement au 07 58 98 63 26 et à la rejoindre si vous avez la possibilité.

Nous vous tiendrons informé·es des besoins d’aide en ce qui concerne l’antirépression dans les prochains temps !

Pour rappel :

Communiqué du CAR 38, publié le 11 septembre, après une journée de lutte particulièrement réussie, suivie, soutenue… et réprimée.

CAR 38 : tél. 07 74 24 57 57, signal car.38, mail car.38@riseup.net


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