La préfecture de l’Isère a interdit une nouvelle fois la réunion publique de solidarité avec le peuple palestinien que le NPA Grenoble-Isère comptait tenir le 6 décembre dernier. En prenant un arrêté quelques dizaines de minutes avant l’heure de cette réunion publique, la préfecture de l’Isère a voulu empêcher tout recours juridique, bafouant ainsi des droits démocratiques élémentaires.
Sans partager l’ensemble des orientations du NPA Grenoble-Isère, les quarante organisations membres de la coordination iséroise de soutien au peuple Palestinien dénoncent cette interdiction qui attaque une fois de plus la liberté d’expression. En faisant volontairement l’amalgame entre la critique de la politique criminelle du gouvernement israélien et l’antisémitisme, la préfecture, une fois encore nourrit une scandaleuse confusion.
A travers cette interdiction ce sont toutes les organisations qui défendent la paix en Palestine en exigeant un cessez-le-feu immédiat et permanent et la levée du blocus assassin à Gaza, l’égalité des droits pour tous sur l’ensemble du territoire historique de la Palestine (en Israël, en Cisjordanie et à Gaza) qui sont visées, et plus largement toutes les organisations qui défendent les libertés démocratiques.
Tant qu’il le faudra, nous continuerons à manifester et à nous réunir. Nous continuerons à défendre contre tout autoritarisme politique et administratif ce droit qui est une des composantes essentielles d’un État démocratique. Tant qu’il le faudra, nous développerons notre solidarité avec le peuple palestinien.
Signataires : Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association Démocratie-Ecologie-Solidarité (ADES), ATTAC 38, Association Nationale des Communistes (ANC 38), ACIP-ASADO, Collectif Isérois pour la Palestine, Comité de Soutien aux Réfugiés Algériens (CSRA), Communauté de l’Arche de Saint Antoine, Confédération Générale du Travail (UD CGT Isère), CCFD-Terre Solidaire, Confédération Nationale du Travail (CNT 38), Droit Au Logement (DAL 38), Ensemble ! Isère, Europe Ecologie-Les Verts (EELV Isère), Fédération Syndicale Unitaire (FSU 38), Femmes Egalité-comité Lucie Baud, Fraternité Franco-Tunisienne de Grenoble-Alpes Métropole (FFT-GAM), Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), Génération.s, La France Insoumise (LFI), Ligue des Droits de l’Homme (LDH Isère), La Libre Pensée Isère, Libérons Georges Abdallah 38, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (LIFPL), Mouvement des Jeunes Communistes de France (MJCF 38), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Mouvement de la Paix Isère, Nil Isère, Nouveau Parti Anticapitaliste Isère (NPA 38), Parti Communiste Français (PCF 38), Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF 38), Parti Ouvrier Indépendant (POI 38), Solidarité avec les Groupes d’Artisans Palestiniens (SGAP 38), Tous Citoyens Echirolles, Union des Etudiants Communistes (UEC), Union Communiste Libertaire (UCL 38), Union Syndicale Solidaires Isère, Union étudiante de Grenoble (UEG), Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union Nationale des Étudiants de France (UNEF Grenoble), Sud Lutte de classes Éducation, Trièves Palestine.
Et pour une analyse plus “juridique” sur cette interdiction, voici le communiqué du Syndicat des avocats de France, section grenobloise :