LA CNT 38 APPELLE À LA GRÈVE DU 29 SEPTEMBRE !
Un autre futur, ça s’impose !
Précaires, salarié·e·s du public ou du privé, usagères et usagers des services publics, chômeuses, chômeurs, étudiant·e·s ou lycéen·ne·s, nous serons évidemment en grève et dans la rue le 29 septembre car nous sommes frontalement attaqué·e·s par ce gouvernement et les précédents depuis de trop nombreuses années. Après un été d’apocalypse climatique, on nous promet un hiver dans le froid et des pénuries alimentaires. Avec une inflation de 20 % sur l’énergie et de 12 % sur la bouffe, on espère nous faire taire à coup de chèque énergie et de prime à la servitude. On parle de RSA sous condition, de réforme de l’assurance chômage au doigt mouillé (en fonction de la conjoncture du marché de l’emploi), de nous faire bosser plus et plus longtemps… La modernité de ce gouvernement, c’est le retour de la France du 19e siècle. Nous ne nous laisserons pas dépouiller sans réagir.
- Nous serons en grève le 29 septembre car les projets du gouvernement Macron pour l’école, la sécu, les retraites, l’assurance chômage nous seront fatals comme ils l’ont été pour tous les services publics déjà touchés par le fléau du libéralisme, de la Poste à France Telecom sans oublier l’hôpital public.
- Nous serons en grève le 29 septembre parce que nous savons que le saccage des acquis sociaux, les contre-réformes des retraites ou de l’assurance chômage, la mise sous tutelle managériale de tous les services publics, la destruction des conditions de vie, le pillage des ressources, l’augmentation indécente des prix de la nourriture et de l’énergie, l’inflation continue des lois et réflexes xénophobes, islamophobes et sécuritaires s’inscrivent dans une logique de profit qui est une logique de mort : la logique capitaliste. Les riches, eux, persistent dans l’accumulation obscène de fortunes accumulées à la faveur de la crise, de la guerre, de l’épidémie. Plus que jamais, « c’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches ».
- Si nous luttons pour nos salaires, c’est parce que, comme l’ensemble de la classe ouvrière, nous revendiquons le fait de pouvoir vivre dignement car nous sommes les producteurs et productrices de la richesse économique et sociale. Lutter pour des augmentations de salaire : c’est se réapproprier la richesse que nous produisons !
- Nous serons en grève le 29 septembre parce que nous savons que l’urgence écologique est bien là, tout de suite et maintenant, et que cette urgence est, comme toujours, exploitée par le patronat, main dans la main avec les gouvernements pour s’enrichir encore et encore. On nous vend de nouvelles solutions technologiques pour endiguer le mal provenant pour bonne part des technologies, on nous réclame « d’éteindre le wifi et de mettre un pull » quand systématiquement les industries les plus polluantes sont assistées par nos impôts.
- Si nous luttons pour de meilleures conditions de travail, c’est parce que nous refusons de souffrir huit heures par jour pendant plus de quarante ans pour engraisser les parasites capitalistes du patronat, de l’actionnariat, de l’encadrement.
- Si nous luttons tous et toutes ensemble, travailleuses et travailleurs précarisé·e·s ou non, privé·e·s d’emploi, c’est parce que nous savons que le sort des plus précaires, qui sont majoritairement des femmes et/ou des personnes racisé·e·s, préfigure le sort de toutes et tous. L’uberisation n’épargne aucun secteur, les “auto-entrepreneurs” gagnent, en moyenne, 900€ par mois, quant à leur monde fait de start-up et de managers, nous n’en voulons pas !
- Si nous luttons par la grève, c’est parce que nous savons que les promesses de concertations du pouvoir ne sont que diversion. Il suffit de constater les actes qui se cachent derrières les mots creux de la communication orwellienne des bonimenteurs en costards.
- Si nous appelons à des grèves longues et dures, ce n’est pas par romantisme mais parce que le pragmatisme impose de reconnaître que nous sommes engagé·e·s à nos dépens dans un rapport de force qui ne se gagnera qu’en assumant l’épreuve de force.
Pour la CNT, la grève du 29 septembre ne peut être qu’une étape dans la construction d’un front social déterminé à rompre avec les logiques qui nous appauvrissent et nous tuent. Nous savons que les grève d’un jour ne débouchent sur rien et que les pertes de salaires à répétition de ces “journées d’actions” qui parsèment le calendrier social ne sont plus supportables. C’est pourquoi la CNT appelle à construire la grève reconductible en se regroupant au sein de nos organisations de luttes des classes pour gagner sur nos revendications de partage du travail et des richesses, d’anti-patriarcat et anti-racisme, d’écologie radicale, de refinancement des services publics et des systèmes de solidarité, d’abandon des contre-réformes retraites, chômage et loi de transformation de la fonction publique.
Pour le financement des salaires, des retraites, de l’assurance chômage, des services publics, des logements sociaux… de l’argent, il y en a, dans les poches du patronat !
La CNT rappelle que l’origine de la misère, des inégalités, de la destruction du vivant dont les êtres humains, se trouve tout entière dans le mode de production capitaliste, sa prédation, son productivisme, son maintien par la violence sociale et policière, son État garde chiourme. Aussi, la rupture révolutionnaire avec ce système mortifère est d’une urgente nécessité. Elle constitue, plus que jamais la raison d’être de notre syndicalisme révolutionnaire et autogestionnaire.
La CNT est un syndicat indépendant de l’État et des parties politiques. La CNT est un syndicat autogéré sans chefs ni permanent·e·s. Ce sont les syndiqué·e·s qui décident lors d’assemblées générales souveraines. La CNT est un syndicat porteur d’un projet de transformation sociale. Contre la double oppression de l’État et des patrons, elle prône la gestion directe de la société, par ses membres eux-mêmes. Si personne ne galère à notre place que personne ne décide à notre place !