Depuis plusieurs mois, les personnels de plusieurs écoles et établissements de l’agglomération grenobloise sont en lutte pour réclamer les moyens nécessaires à des conditions de travail et d’accueil des élèves dignes de ce nom.
Le lundi 5 mai, jour de rentrée, c’est une quarantaine d’écoles et établissements qui seront en grève.
Rendez-vous à 12h
devant le Rectorat,
place Bir-Hakeim, à Grenoble
Notre pays vit une paupérisation grandissante qui touche en premier lieu les populations les plus fragiles en impactant leurs besoins élémentaires. Nombre de familles ont de plus en plus de difficulté à accéder à leurs droits et ne peuvent plus se loger, se soigner, se nourrir et se vêtir.
Par ailleurs depuis des années se succèdent des politiques ultralibérales qui ont consisté à détruire systématiquement les services publics dont la santé, l’action sociale, la protection de l’enfance, l’éducation…
Ce contexte de pauvreté grandissante et ces coupes de moyens répétées dans tous les services publics ne permettent plus à l’école de fonctionner. En France, l’école a toujours participé à creuser et aggraver les inégalités sociales : elle fait réussir les élèves culturellement et économiquement les plus privilégié·e·s en laissant les élèves les plus fragiles sur le côté. Et toutes les réformes récentes ont pour objectif d’accentuer ce tri social dès le plus jeune âge.
Depuis 2005 avec la loi Inclusion, tous·tes les élèves en situation de handicap ont le droit à la scolarisation à l’école. C’est l’idéal de société que nous portons. Mais dans ce climat délétère, il ne nous est pas donné de le faire vivre. L’école n’est pas à la hauteur : depuis 20 ans, l’application de cette loi n’a pas été accompagnée des moyens humains et financiers suffisants.
Tout cela se traduit pour les élèves par une maltraitance institutionnelle et pour les personnels par une perte de sens du travail et des conditions d’exercice dégradées.
Au contraire, nous voulons une école publique qui fonctionne, qui s’assure que tous les besoins de tous·tes les enfants, sans exception, soient satisfaits. Une école qui leur permette d’apprendre sereinement, de grandir et de s’émanciper et où se vivent chaque jour la solidarité et l’égalité indispensables pour se construire un avenir commun.
C’est ce qui nous amène aujourd’hui à vouloir dénoncer, alerter, et demander des moyens :
- Pour l’élargissement de la carte des REP et la défense de l’éducation prioritaire
- Pour renforcer les moyens UPE2A et les équipes RASED (création de postes option G notamment)
- Pour un statut de fonctionnaire de catégorie B pour tous·tes les AESH et un recrutement massif afin d’honorer toutes les notifications des élèves porteurs·euses de handicap avec une formation adaptée aux besoins
- Pour le remplacement systématique de tous les personnels : AESH, RASED, UPE2A, ATSEM, enseignant·es référent·es (le secteur Grenoble Ouest en est dépourvu depuis 2 ans !), enseignant·es…
- Pour renforcer les équipes d’ATSEM avec un statut de fonctionnaire de catégorie B, des primes équivalentes à celles des REP/REP+ et une mensualisation de tous les agent·es municipaux·ales pour mettre fin à la précarité
- Pour dénoncer les pressions exercées à l’encontre des collègues soutenant des mises à l’abri d’élèves dans les écoles et établissements scolaires
- Pour un renforcement conséquent du partenariat avec le secteur médico-social et la création de postes Éducation Nationale dans l’accompagnement des élèves (éducatif, médical, social, psychologique)
Personnels, parents d’élèves, usager·es des services publics : rendez-vous
le lundi 5 mai à 12h
devant le Rectorat, place Bir-Hakeim,
à Grenoble.
Soyons nombreuses et nombreux !
Les écoles et établissements mobilisés soutenus par : FCPE Isère, SNES Isère, SNUipp Isère 38, CNT 38, Sud Éducation 38, Sud Collectivités territoriales 38, CGT Éduc’action 38.
