Quoi qu’il en coûte, la classe bourgeoise poursuit la mise à sac des services publics et l’essorage des travailleuses et travailleurs. Les élections ont toujours été le cercueil des illusions de progrès social et la désillusion le terreau le plus fertile au développement de l’extrême droite. Après avoir voté à gauche, le pays se retrouve avec un gouvernement de droite extrême…
C’est donc le mouvement social qui doit reprendre l’offensive car les armes de notre classe sont les seules à pouvoir défendre nos intérêts, nos salaires, nos services publics. Notre arme c’est la grève, car, définitivement, face à la bourgeoisie radicalisée, seul compte le rapport de force.
La CNT éducation 38 appelle donc les travailleuses et travailleurs de l’éducation à rejoindre, dans la grève et dans l’action, l’ensemble de notre camp social en lutte ce 1er octobre.
Les BONNES RAISONS de faire grève ce jour là sont dans l’appel de la CNT Éducation 38 ci-dessous :
En marche ou crève !…
ou grève ?
La dictature c’est « ferme ta gueule », la démocratie c’est « cause toujours »…
Les réactionnaires en bande organisée squattent l’appareil d’état quoi qu’il en coute. Pro buisness, anti démocratie, quand ça vote à gauche, on gouverne à droite, jusqu’à l’extrême. La gauche n’en revient pas, la bourgeoisie piétine la démocratie électorale pour conserver ses privilèges. Un scoop !
Un nouveau gouvernement antisocial et antifonctionnaires
Avec Barnier à Matignon, Genetet à l’éducation et Kasbarian à la fonction publique, le sort de l’école et des personnes qui la font vivre semble tout tracé.
Barnier a été choisi par l’extrême droite « pour garantir la stabilité des institutions » comme disent les macronistes. En éducation, les options de Barnier sont, elles aussi, depuis très longtemps, d’extrême droite : uniforme, roman national, haine de la pédagogie et de l’égalité, rééducation de la jeunesse et mise au pas des personnels.
Il pourra compter sur sa nouvelle ministre de l’éducation pour exécuter ce programme loyalement. Belloubet avaient quelques réserves sur le choc de savoirs, elle a été écartée. Genetet, elle, n’y connaît rien en éducation, elle a fait sa carrière comme communicante auprès de la bourgeoisie expatriée à Singapour, elle fera ce qu’on lui dit et défendra l’indéfendable, c’est son métier.
Pour ce qui est des conditions de travail et des revalorisations, on pourra faire confiance à Kasbarian pour tout massacrer avec méthode et détermination. On doit à cet individu la loi sur le logement la plus antisociale de toute l’histoire de la république. Comme ministre du logement, il est parvenu à rendre les pauvres pénalement responsables de leurs loyers impayés ou de leur absence de logement, comme ministre de la fonction publique, il ira au bout du projet de son prédécesseur, Guérini, qui entend généraliser la paie « au mérite », la mise en concurrence et la précarisation des personnels, en levant, entre autres, « le tabou des licenciements ». Kasbarian est fils de fonctionnaires mais il voit les services publics comme des institutions coûteuses et inefficaces. Il saura accentuer la contre révolution managériale de l’école jusqu’à l’asphyxie totale de nos capacités d’agir pour les élèves, il saura saisir l’occasion des politiques austéritaires promises par Barnier pour liquider les services publics et leur promesse de justice sociale.
Soit on marche, soit on grève !
Si la CNT ne pleurait pas sur l’absence de ministre « de plein exercice » depuis la rentrée, c’est que nous savons d’expérience que plus ces gens travaillent à réformer, plus ils nous empêchent de travailler à éduquer. Les semaines qui viennent apporteront la preuve de la toxicité de ce nouvel attelage gouvernemental. Nous avons aussi pu constater depuis la rentrée qu’avec ou sans pilote au ministère, les cadres de l’éducation nationale : inspecteurs, principaux… ont été nombreux à mettre en oeuvre avec zèle les « groupes de niveaux » dans les collèges ou la généralisation des évaluations nationales contre l’avis des élèves et des personnels. Les orientations néfastes anciennes ou à venir trouveront donc toujours des exécuteurs qui préfèrent leur petite carrière aux difficiles mesures égalitaires et émancipatrices qui sont les nôtres.
Pour infléchir ces funestes perspectives, rien ne sert de voter visiblement, se plaindre ou se soumettre ne sera pas plus efficace, il faut donc résister, se battre, se mobiliser, encore…
Nous saluons les collègues qui réfléchissent plus loin que le bout de leur stylo et qui ont refusé ou saboté les évaluations nationales. Nous ne pouvons plus rien pour les collègues qui pensent encore que ces outils ont un quelconque intérêt pédagogique ou statistique, pas plus que pour ceux et celles qui ne voient toujours pas le rôle central de ce genre de tests dans l’uberisation de nos métiers. Demain, certain·e·s pleureront sur les conséquences des politiques auxquelles iels participent aujourd’hui. Nous saluons les collègues qui, malgré les difficultés financières que nous connaissons tous et toutes refusent de signer des pactes. Nous saluons les collègues qui continuent à s’opposer au manque de moyens subi ainsi qu’aux réformes jugées dangereuses et contraires à ce pourquoi iels font ce métier. Nous saluons les collègues qui mettent à l’abri des élèves à la rue dans leurs écoles pour défendre le droit à un toit et la régularisation de tous les parents d’élèves sans papiers.
Tous et toutes en grève le 1er octobre
Le 1er octobre, les organisations syndicales appellent à une grève interprofessionnelle pour les salaires et les services publics.
Pour la CNT, il faut réussir cette mobilisation car il est urgent de transformer le sursis antifasciste des dernières législatives en sursaut social pour espérer faire reculer tous les réactionnaires et toutes les mesures de régressions sociales.
Un jour de grève n’a jamais rien changé, mais la passivité a toujours accompagné le pire et la construction du rapport de force inévitable que nous impose la bourgeoisie radicalisée doit être notre objectif dès maintenant.
Nous serons en grève le 1er octobre aux côtés de l’ensemble des travailleuses et travailleurs et nous appelons les personnels de l’éducation à rejoindre leur classe sociale quand elle se met en mouvement pour défendre nos intérêts et nos valeurs de partage, d’égalité et de solidarité.
Rendez vous le 1er octobre à 10h à la gare de Grenoble
La CNT se donne rendez-vous au croisement avenue Alsace-Lorraine, rue du Colonel-Denfert-Rocherau
Retrouvez également les BONNES RAISONS de faire grève lorsque l’on travaille dans l’éducation.
Retrouvez aussi le texte d’appel de l’intersyndicale de l’Isère.
Et puis retrouvez ci-dessous le texte de ci-dessus en pdf.