Retrouvez l’agenda de la lutte dans l’éducation ici :
https://ul38.cnt-f.org/2024/05/14/agenda-de-lutte-dans-leducation/
Envoyer les pauvres à l’usine et maintenir les riches aux affaires, c’est la caricature d’école à deux vitesses qui se construit sous nos yeux depuis l’ère Blanquer et qui passe aujourd’hui par ce « choc des savoirs » que le gouvernement veut nous imposer et que nous combattons depuis des mois.
En Isère, nos collègues et les parents d’élèves sont mobilisés. Puisqu’on ne construit pas une société solidaire en organisant la ségrégation sociale dès l’école, nous avons choisi notre camp et nous devons contraindre le gouvernement à remballer sa réforme inepte.
Dans le même temps, le ministre de la fonction publique Guerini déclare la guerre aux fonctionnaires. Il vient de présenter un projet de loi pour démanteler le statut de fonctionnaire et les garanties collectives qui y sont liées.
AU PROGRAMME
- Instaurer le salaire et la mobilité au « mérite », c’est à dire à l’appréciation de l’autorité hiérarchique. Inutile de rappeler que nous refusons de nous mettre en compétition avec nos collègues et de nous mettre en scène comme des larbins pour espérer grappiller quelques miettes de la part de managers toxiques. Nous avons un métier et une qualification, nous exigeons de pouvoir organiser notre travail et de pouvoir en vivre. Nous n’avons pas l’intention de nous mettre à marcher à la baguette ou à la prime.
- Faciliter le recours aux licenciements pour « insuffisance professionnelle ». L’administration n’aura donc plus à apporter la preuve d’une faute grave de l’agent mais pourra virer arbitrairement n’importe qui… pour pouvoir soumettre la profession par la peur certainement.
- Supprimer les catégories A, B et C ce qui pourrait nous plaire, à nous qui défendons l’égalité des salaires, car nous défendons l’égalité économique et sociale. Pour le ministère, évidemment, le projet consiste plutôt à en finir avec le salaire attaché à la qualification des personnes pour s’aligner sur le privé avec un salaire lié à l’emploi occupé, c’est-à-dire permettre d’imposer les régressions sur le plan salarial ou de conditions de travail et piloter les personnels par la précarité.
Avec le Pacte, les missions particulières, les postes à profil, le statut a déjà été rongé par le management rampant depuis des années, Guerini veut maintenant lui mettre le coup de grâce.
Pour achever l’espoir, les nouveaux programmes de français de cycle 1 et 2 viennent de sortir, et ils traduisent une vision totalement rétrograde et parfaitement périmé de l’enseignement du français. Le même cocktail nous est resservi avec les ingrédients habituels : conception mécanique de l’apprentissage basé sur la transmission mécanique pilotée a coup d’évaluations, transformation de la maternelle en laboratoire de conditionnement pré-élémentaire, mépris absolu des apports en didactiques et pédagogie du langage des 20 dernières années. Le « choc des savoirs » c’est aussi les évaluations nationales tous les ans, le pilotage intégral des pratiques qui sonne le glas de la liberté pédagogique. Un « choc » de mépris et d’amateurisme… Bien sûr, les personnels sont censé·e·s improviser sa mise en œuvre dans la précipitation dès la rentrée de septembre.
Pour la CNT, il est du devoir de tous les personnels qui construisent au quotidien une école de l’émancipation collective de prendre part activement à sa défense.
• La CNT appelle à se joindre à l’ensemble des initiatives initiées par les collègues et les parents qui résistent aux reformes régressives et antisociales qui touchent notre école.
• La CNT appelle à refuser de fournir les éléments qui permettent de constituer d’éventuels groupes de niveau au collège notamment lors des réunions école collège.
• La CNT appelle à se joindre à la campagne de restitution des pièces et de la propagande liée aux jeux olympiques de Paris le 12 juin initiée par SUD et le Snuipp.
La CNT rappelle que celles et ceux qui se battent peuvent perdre mais que celles et ceux qui ne se battent pas ont déjà tout perdu.
Retrouvez l’agenda de la lutte dans l’éducation ici :
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SE SYNDIQUER, REJOINDRE LA CNT !
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Rejoindre la CNT c’est prendre le temps de réfléchir au sens de notre travail, son organisation, nos envies et nos besoins. C’est s’engager dans la solidarité, partager ses expériences, découvrir celles des autres. C’est participer à la mise en place d’outils pour mener les luttes, pour préserver nos acquis et en imaginer de nouveaux. Se syndiquer à la CNT c’est s’émanciper et se projeter dans une société juste et égalitaire.