Jeudi 21 mars : journée internationale contre tous les racismes

À l’occasion de la journée internationale contre tous les racismes, la Cisem (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers et étrangères migrantes) a organisé un rassemblement auquel la CNT grenobloise appelle à se joindre.

Appel de la Cisem :

Partout dans le monde, de l’Europe aux États-Unis en passant par l’Asie, les pouvoirs confirment ou mettent en place des politiques racistes et liberticides. Cela produit une précarisation accrue des étranger·es, une mise en concurrence des travailleurs/travailleuses entre eux, une baisse de l’ensemble des droits et cela favorise un rejet de l’Autre. En légitimant les idées réactionnaires de l’extrême-droite ces politiques alimentent la xénophobie, le nationalisme et le racisme, ouvrant ainsi la voie au fascisme.

En France, le gouvernement développe depuis des années un réel racisme d’État par l’accès discriminatoire à un logement, à un travail, à la santé, à l’éducation… La récente loi Darmanin précarise durablement et sur-exploite la main d’œuvre immigrée, permet d’expulser plus rapidement ceux et celles considéré·es comme en surnombre et/ou dangereux·es. À terme la loi ne prévoit d’accepter les migrant·es que pour les besoins économiques du patronat français et de certains services publics sous dotés en moyens humains et financiers comme la santé. Le droit au statut de réfugié est de plus en plus bafoué.

À Mayotte, Darmanin a déclaré la remise en cause du droit du sol et lancé Wuambushu 2, opération d’expulsion des “sans papiers” et destruction des bidonvilles. Ces dispositions sont d’une violence coloniale totale et sans doute une première expérimentation.

Nous dénonçons et luttons CONTRE

  • les quotas d’immigrés, la remise en cause du droit du sol et de l’Aide médicale d’État, l’arbitraire préfectoral, la dématérialisation des dossiers et prises de rendez-vous dont le traitement peut durer des mois et faire perdre leurs droits à nombre d’immigré.es, les atteintes à l’hébergement inconditionnel
  • les pratiques coloniales à Mayotte, dans les territoires ultras marins, comme en Afrique
  • les violences policières, les contrôles au faciès, les stigmatisations et injustices que subissent les populations pauvres et racisées, notamment issues des anciennes colonisations, en particulier si elles sont musulmanes ou supposées l’être.

Nous nous battrons tant qu’il le faudra POUR

  • la régularisation immédiate, collective et permanente de toutes les personnes sans papiers, notamment des travailleur.es en lutte à Grenoble, à Paris comme partout ailleurs
  • l’abrogation de la loi Darmanin
  • la liberté de circulation et d’installation
  • le respect total du droit d’asile
  • la fermeture des CRAs et des lieux de rétention administrative
  • l’égalité d’accès à l’ensemble des droits, et d’abord à ceux du logement, de la santé, de l’éducation, du travail.

PAS DE PAPIERS, PAS DE JO !
Enfin, comme partout en France, nous saluons la lutte courageuse, avec un impact national, des travailleur et travailleuses sans papier pour leur régularisation collective sur les chantiers des JO 2024.


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