L’ensemble de la panoplie autoritaire permise par la Ve République a été utilisée. Le gouvernement est allé au terme de ses dénis, de ses mépris, et de sa violence. Le 49.3 arrive comme la cerise pourrie sur le gâteau empoisonné, et c’est la victoire du mouvement social qui se dessine.
Nous avions déjà gagné une première fois sur le volet argumentaire, pour dévoiler, dénoncer et détruire leur projet, au point qu’ils ne puissent plus en parler sans que leurs mensonges et leurs manipulations ne soient contredites dans la minute. Une seconde victoire a eu lieu jeudi : celle du maintien de notre mobilisation massive et de notre détermination, qui a abouti à faire tomber la possibilité d’une légitimation de leur réforme réactionnaire par l’Assemblée nationale.
Le petit financier autoritaire qui avait décidé de détruire la vie des travailleuses et des travailleurs pour permettre au grand capital de poursuivre sa course folle, et ses débauches, est désormais coincé, isolé, contraint à tenter un énième passage en force. Tout le monde le dit : il est le seul et unique responsable de la crise, et toutes les colères du pays, quelles que soient les formes de leur expression, sont désormais légitimes.
Le délitement du gouvernement et des politiques néolibérales est amorcé. La dernière manche pour l’emporter définitivement se joue désormais.
Vaincre la bête immonde
Mais la suite n’est pas neutre. Notre victoire ne pourra être définitive si nous ne chassons pas dans le même temps les fascistes qui rôdent, et entendent bien profiter de l’occasion pour se saisir des institutions autoritaires de la Ve République. La bourgeoisie, comme de tout temps, a déjà fait son choix, et est toute disposée à porter l’extrême droite au pouvoir, pourvu qu’elle conserve ses intérêts. Le Rassemblement national, le doigt sur la couture, tente de son côté de dissimuler son accord réel avec les politiques néolibérales mises en place depuis 40 ans. Il souhaite apparaître aux yeux du plus grand nombre de gens comme l’opposant principal du gouvernement, et représenter une voie de sortie à la crise crédible en exprimant son soutien des travailleurs et des travailleuses.
Pourtant, aujourd’hui comme hier, il affiche son rejet farouche des syndicats, son opposition aux grèves et aux blocages. Des groupes fascistes s’en prennent aux cortèges, et attaquent régulièrement des manifestations et des locaux militants.
Les masques doivent tomber, et vite. Nous devons faire sombrer l’extrême-droite dans les caves de l’histoire. Il faut le dire et le répéter partout, l’extrême-droite est l’alliée de la bourgeoisie, et son arrivée au pouvoir ne fera qu’empirer notre situation.
En finir, maintenant !
Parce que nous avons affaire à des gens furieusement disposés à passer en force, parce que si la victoire se profile, elle n’est pas acquise, nous devons poursuivre et amplifier nos mobilisations, à l’unisson des secteurs de l’énergie, des transports, de la voirie…
L’éducation aussi est un secteur « stratégique » ! Alors, notre devoir, c’est d’agir tout de suite, tous et toutes.
Par la grève reconductible, les blocages, les sabotages, les occupations, les manifestations, par la grève massive, dès ce lundi durant les épreuves du bac, le 23 mars, et les jours suivant, jusqu’au retrait de cette réforme, et au-delà.
Pour construire un monde à notre mesure, où chacune et chacun pourra prendre part aux décisions collectives, dans l’intérêt de toutes et tous, et celui de la planète. Pour reprendre la main contre le capital délirant qui nous broie et préférera toujours tout brûler plutôt que d’arrêter ses destructions. Pour partager les richesses entre toutes et tous, parce qu’aucune vie n’est supérieure ou plus légitime qu’une autre. Mettons fin à leur monde violent et lacrymogène, et construisons ensemble une société où l’égalité et la liberté aient du sens pour toutes et tous. Les mauvais jours finiront.
En grève, toutes et tous ensemble, en AG et dans la rue, partout !
Mercredi 22 mars
Assemblée Générale des personnels de l’éducation
14h – Bourse du travail
Jeudi 23 mars – Manifestations interprofessionnelles
9H30 – Saint-Quentin Fallavier
10H – Bourg-d’Oisan et Vizille
14H – Grenoble : Alsace–Lorraine.
15H – Saint-Marcellin
Toutes les actions, toutes les luttes, toutes les initiatives sont sur https://38.demosphere.net/
Pour soutenir ou solliciter la caisse de grève éducation 38 :
https://www.caisse-solidarite-educ38.org/