La CNT 38 participe à l’Intersyndicale Isère. Elle participe également à l’Intersyndicale féministe Isère. Ci-dessous, retrouvez les deux appels :
Appel de l’Intersyndicale Isère :
Ensemble, le 7 mars, mettons la France à l’arrêt !
MANIFESTATIONS en ISÈRE
Grenoble : 10h Gare – Alsace-Lorraine (arrivée Anneaux-de-Vitesse)
Bourgoin : 10h Saint-Michel
Vienne : 10h Champs-de-Mars (gare routière)
Bourg-d’Oisans : 10h au Théatre de Verdure
Saint-Marcellin : 14h30 Champs-de-Mars
Les organisations syndicales et de jeunesse saluent la mobilisation de ces millions de travailleurs·euses, jeunes, retraité·e·s qui, depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à cette réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé·e·s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.
Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié·e·s font preuve de « bon sens » et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.
En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.
En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.
Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.
C’est pourquoi, comme annoncé lors du précédent communiqué le 11 février, l’intersyndicale réaffirme sa détermination pour mettre la France à l’arrêt le 7 mars prochain en appelant les travailleurs·euses à participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève.
Les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse continuent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…
Pour y parvenir, elles organisent partout régulièrement de nombreuses initiatives publiques sur les lieux de vie et appellent la population à y participer.
Elles interpellent localement les parlementaires sur la base du courrier commun qui leur a été adressé, pour qu’ils votent contre cette réforme.
Elles se saisissent du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles.
Elles agissent avec les organisations de jeunesse qui militent sur leurs lieux d’études pour élargir encore le rejet de cette réforme des retraites particulièrement injuste. Elles soutiennent aussi leur mobilisation du 9 mars pour améliorer notamment le système des bourses d’études.
Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable.
Appel de l’Intersyndicale féministe Isère :
8 mars — Grève générale féministe
Nous luttons pour nos droits, au travail, à la retraite, à plus de justice sociale. C’est aussi pour lutter contre le système de domination patriarcale capitaliste que nous avons à nous mettre en grève. Se mettre en grève c’est mettre en évidence l’importance de la place des femmes dans la société, c’est donner de la visibilité aux luttes contre l’oppression. Se mettre en grève le 8 mars, c’est exiger une société meilleure.
Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête :
➔ 90 % des personnels de caisse des magasins d’alimentation sont des femmes.
➔ 67 % du personnel d’entretien sont des femmes.
➔ 70 % du personnel médical sont des femmes.
Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête parce que ce sont elles qui, par leur travail invisible et gratuit, le font tenir. Majoritairement, ce sont les femmes qui s’occupent des autres : des enfants, des parents âgés ou des personnes dépendantes.
➔ 62% des aidants sont des femmes.
➔ 50% des aidants sont des retraitées.
➔ 29% des femmes de 59 à 64 ans sont des aidantes.
Ce sont les femmes qui s’occupent du travail domestique et de soins, elles font en moyenne 2 h par jour en plus de tâches ménagères que les hommes.
Présentée comme étant juste, cette réforme des retraites constitue une régression sociale d’ampleur. Elle va plus toucher les travailleuses pauvres et prolonger, à la retraite, les inégalités dont les femmes sont victimes au cours de leurs vies professionnelles.
➔ 76 % des emplois en temps partiel sont occupés par des femmes.
➔ 22 % d’écart de salaires au cours de la carrière en faveur des hommes.
➔ La pension moyenne des femmes est inférieure de 40 % à celle des hommes. Autrement dit : la pension des hommes est supérieure de 67 % à celle des femmes.
Pour certaines, bénéficier du taux plein, c’est la perspective d’un départ à la retraite à 67 ans pour peu qu’elles aient fait un peu d’études, qu’elles aient pris un congé parental, ou qu’elles aient été employées à temps partiel. Pour nombre d’entre elles, il n’y aura tout simplement pas de taux plein ! C’est pour cela que nous serons toutes et tous en grève le 8 mars.
Nous revendiquons :
➔ L’égalité salariale entre les hommes et les femmes
➔ La revalorisation des métiers à prédominance féminine
➔ Un accès libre et gratuit à l’IVG
➔ Une meilleure répartition du travail domestique
Intersyndicale Isère :
Intersyndicale féministe Isère