Il y a un an, l’invasion russe commençait et nos positions, depuis, demeurent.
Nous sommes aux côtés de notre classe sociale en Ukraine. Nous sommes aussi aux côtés des Russes et des Biélorusses qui s’opposent à cette guerre et au militarisme. Les conflits militaires servent toujours et seulement les élites financières qui s’enrichissent grâce au commerce des armes, grâce au jeu des marchés et à la non redistribution des richesses qui font flamber les prix, s’enrichissent grâce à l’accaparement des ressources naturelles. Les conflits militaires servent aussi les gouvernements qui construisent leur capital politique sur la menace de la guerre et les peurs.
L’impérialisme – et qu’importe qui est derrière celui-ci, que ce soit Poutine, l’Otan ou les gouvernements européens – est toujours contraire aux intérêts des travailleuses et des travailleurs, quelle que soit leur nationalité.
Pour les peuples, la bataille mondiale pour le pouvoir et les richesses apporte la mort, toujours plus de pauvreté et la destruction de la planète sur laquelle nous vivons.
Nous devons aider les peuples d’Ukraine, nous devons aider les Russes et Biélorusses qui désertent la guerre. Mais c’est ici aussi, en France, que nous devons combattre cette invasion, ces guerres, ces impérialismes.
Nous devons combattre ici toutes les exclusions. Nous pensons notamment aux familles à la rue pour lesquelles des écoles sont occupées à Grenoble. Nous pensons aux migrantes et migrants traqué·es partout sur le territoire.
Nous devons lutter contre l’asservissement des travailleurs et des travailleuses orchestré par l’État et le patronat. Nous pensons bien sûr à cette réforme des retraites mais aussi à toutes les luttes menées par les syndicats.
Nous entendons les patrons et les politiques au pouvoir en France et en Europe se vanter des ventes d’armes records déclenchées par les tueries des peuples plongés dans la guerre. Et rappelons-nous alors que c’est ici, dans la cuvette grenobloise que sont pensées et développées nombre de ces armes. Des “fleurons technologiques”, des “pourvoyeuses d’emplois”, se gargarisent le Medef et les pouvoirs politiques nationaux et locaux.
Nos actions, campagnes de dons, participation à l’envoi de matériel, sont dirigées vers les activistes et syndicalistes en Ukraine et en Russie dans une perspective antiautoritaire, hors de toutes institutions gouvernementales, qu’elles soient ukrainiennes ou françaises.
Nous luttons contre la militarisation des sociétés et le nationalisme. Nous luttons contre l’industrie de l’armement. Nous luttons contre le capitalisme et tous les impérialismes en occident (USA, Europe…) ou en orient (Russie, Chine…), qui conduisent fatalement à la barbarie qu’est la guerre dont les premières victimes sont toujours les classes populaires.
Ne nous trompons pas de camp, le nôtre, c’est celui où l’on trime pour le profit de quelques uns. C’est celui qui de chair à patrons devient si vite chair à canons.
Pas de guerre entre les peuples
Pas de paix entre les classes !
Déclaration de la CNT Grenoble à l’occasion des 1 an du début de l’invasion.