La présidente du syndicat étudiant Unef Grenoble convoquée pour une audition en vue d’une mise en examen

Communiqué de presse

À Grenoble, le 28 février 2023

Aujourd’hui, à 11h, la présidente de l’UNEF Grenoble est convoquée devant une juge d’instruction au Tribunal Judiciaire de Paris suite à une plainte pour diffamation visant un communiqué unitaire vieux de 2 ans, publié dans le cadre de la crise traversée alors par l’IEP de Grenoble.

En mars 2021, un débat vigoureux – engagé en décembre 2020 entre animateurs et animatrices d’un atelier préparatoire à la « Semaine pour l’égalité et contre les discriminations“ organisée annuellement à l’IEP Grenoble – avait pris des proportions nationales et donné lieu à une campagne contre les libertés syndicales et académiques.

Le dépôt d’une nouvelle plainte met désormais en cause un communiqué unitaire signé CGT Université de Grenoble, SUD Éducation 38, UEG, Solidaires étudiant·e·s Grenoble, UNEF Grenoble, CNT Jeunes 38, RERA et US IEPG, publié le 9 mars 2021 sur le compte twitter de l’UNEF Grenoble et intitulé « Science Po Grenoble : pour la liberté académique et pour les libertés syndicales des personnels et des étudiant·e·s ». Pourtant, la plainte déposée ne vise que l’UNEF Grenoble.

Nous, organisations signataires de ce communiqué du 9 mars, nous étonnons grandement de la dimension politique, plus que juridique, que semble prendre cette plainte. Viser l’UNEF, qui depuis plusieurs années est la cible de nombreuses campagnes racistes et islamophobes tant au niveau local que national, s’inscrit dans la logique ayant aboutie à approfondir la crise ouverte en décembre 2020 plutôt qu’à la résoudre.
Nos organisations syndicales rappellent que notre priorité est la défense des intérêts matériels et moraux de l’ensemble des étudiantes, étudiants et personnels de l’université, quel que soit leur genre, leurs origines sociales ou géographiques, leurs convictions religieuses.

Les campagnes contre les libertés académiques et syndicales, telle que celle menée par la droite et l’extrême-droite en mars 2021, visent à affaiblir cette capacité des organisations syndicales à défendre les intérêts matériels et moraux de la jeunesse et du monde du travail. Dans le contexte de la mobilisation contre la réforme des retraites, nous tenons à affirmer notre attachement à ces libertés académiques et syndicales ainsi que notre détermination à les défendre.

Nos organisations resteront attentives aux suites données à cette audition afin d’y répondre collectivement. Contre le poison de la division, nous continuerons à défendre la solidarité du monde du travail et de la jeunesse.

Rendez-vous dès le 7 mars en grève et en manifestation, à 10h à la Gare de Grenoble.

Signé par : CGT Université de Grenoble, CNT38 SUD Éducation 38, UEG, Solidaires étudiant.e.s Grenoble, UNEF Grenoble


Mise à jour : Suite à l’audition de ce matin, l’UNEF n’est pas mis en examen.

🔥La mobilisation continue pour défendre nos intérêts, ainsi que les libertés syndicales et académiques


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