Extrême droite : hors de nos lycées, hors de nos vies !

Nous constatons depuis plusieurs semaines que l’Action Française essaie de s’implanter autour de nos lycées et notamment du LGM (Lycée du Grésivaudan). Qu’est-ce que cela signifie et qui se cache derrière cette organisation ?

L’Action Française est un mouvement politique d’extrême droite nationaliste né à la fin du XIXe siècle. Ses membres revendiquent le retour à une monarchie traditionnelle, chrétienne et héréditaire. Afin d’être reconnaissable, l’organisation utilise comme emblème une fleur de lys, symbole de la royauté. Depuis 2010, l’Action Française, avec la  » Manif pour tous « , est un vivier pour l’extrême droite française et
ses idées racistes, sexistes et homophobes. L’actuel ministre de l’intérieur Gérald Darmanin est d’ailleurs un ancien membre de cette organisation et a récemment cité un de ses membres historiques pour soutenir son projet de loi sur l’immigration.

Il nous semble important de rappeler que l’Action Française s’est historiquement construite sur des positions violemment antisémites, notamment lors de l’affaire Dreyfus ou en soutenant le régime de Vichy. Charles Maurras, écrivain antisémite condamné à perpétuité à la fin de la Seconde Guerre mondiale, était l’une des figures de cette organisation et des autocollants à son effigie ont été retrouvés aux abords de lycées. Les travaux des historiens sont clairs, l’Action Française « approuve non seulement les objectifs du fascisme, mais encore ses méthodes ». Récemment, l’Action Française s’attaque davantage aux musulmans et musulmanes, mais le fond de commerce reste le même : le racisme le plus violent. L’Action Française sur twitter s’oppose radicalement au droit à l’avortement et parle de « donner la mort aux plus faibles ». Récemment, l’extrême droite essaye de se réapproprier la lutte pour l’égalité homme-femme, mais dans les faits en est incapable et n’utilise cette lutte que pour diffuser son racisme, comme le fait le collectif pseudo-féministe Némésis.

Au parlement européen, le Rassemblement National et ses alliés votent contre les propositions pour les droits des femmes (droit à l’avortement, résolutions sur l’égalité des genres en 2015 et 2016), et proposent la coupure des subventions aux Plannings Familiaux. Le RN a également voté contre l’interdiction des thérapies de conversion, qui sont pourtant l’occasion de violences massives contre les personnes LGBTI. Nous ne pouvons donc laisser une telle organisation se développer à l’échelle nationale ou locale. Nous notons qu’à Meylan, le développement de cette section locale est probablement lié à la Fraternité Saint Pie X (catholiques intégristes), qui essaie de construire une église sur la ville.

Rappelons que les discours racistes, sexistes et LGBTIphobes sont répréhensibles par la loi. Plus encore, ces discours sont profondément immoraux et ont conduit à des crimes contre l’humanité. Alors que nous devrions rester uni·e·s pour construire une société plus juste et affronter les enjeux de notre époque (changement climatique, précarisation, guerres…), ces discours tendent à nous diviser et à éparpiller nos forces.

Pour nous, lycéens et lycéennes, l’extrême droite est notre ennemie. Le rétablissement du service militaire pour les jeunes fait souvent partie de leurs revendications, de même que le port de l’uniforme à l’école. Leurs idées racistes, sexistes et LGBTIphobes doivent être combattues au lycée comme ailleurs.

À L’HEURE OÙ CES DISCOURS SE NORMALISENT, LYCÉENS, LYCÉENNES, AFFIRMONS NOTRE ANTIFASCISME !


Publié

dans

par

Étiquettes :