Aujourd’hui dans l’agglomération grenobloise, plusieurs dizaines et sans doute plus d’une centaine d’enfants dorment à la rue. Une vingtaine d’entre eux ont été mis à l’abri ces dernières semaines dans les écoles par des collectifs de parents et d’enseignant·e·s solidaires, avec le soutien entre autre de l’intersyndicale “Enfants migrant·e·s” (FSU – Sud éduc – CNT – PAS – CGT) et du RESF.
Ces collectifs s’organisent, se structurent, font connaître leurs actions via des goûters solidaires, des conférences de presse, des manifestations.
Voilà la réalité, à l’heure où le ministre du logement Olivier Klein affirme qu’aucun enfant ne dormira à la rue cet hiver.
Les occupations d’école ne sont pas là pour pallier les manquements de l’État mais pour faire face à une situation d’urgence et rendre visible le déni de droits.
Les institutions (Mairies, Conseil départemental, État), ne remplissent plus leurs obligations respectives : droit inconditionnel à l’hébergement, protection de l’enfance, scolarisation continue et dans des conditions dignes.
La hiérarchie de l’Éducation nationale devrait être en première ligne pour garantir un droit effectif à l’éducation, ce qui nécessite notamment l’accès à un toit. Au contraire, nous avons connaissance de pressions hiérarchiques sur les écoles et les personnels à l’encontre des occupations et de l’expression des soutiens. Ces pressions doivent cesser immédiatement.
Tant qu’il y aura des enfants à la rue,
nous continuerons à appeler aux occupations d’écoles et à les soutenir !
Grenoble, le 7 décembre 2022
L’intersyndicale « Enfants migrant·e·s à l’école » : FSU 38, SUD éducation 38, CNT éducation 38, PAS38, CGT éduc’action Isère
Si vous êtes personnel de l’éducation nationale, la CNT educ 38 vous invite à participer à ce stage intersyndical