Appel à la grève nationale — 18 octobre 2022

Les syndicats CNT appellent à rejoindre la grève nationale du mardi 18 octobre 2022.

À Grenoble, rassemblement à 11 h devant les locaux du Medef, 66 boulevard Maréchal-Foch.

LE 18 OCTOBRE BLOQUONS TOUT
Grève générale

Un mouvement de fond gronde aux quatre coins du pays pour une augmentation générale des salaires. Les prix augmentent, l’inflation s’envole, les salaires stagnent et pour les actionnaires les bénéfices explosent. Pourtant, c’est nous qui produisons les richesses, les biens et les services. En exigeant une augmentation des salaires, c’est une meilleure répartition des richesses que nous réclamons.

L’État n’est pas de notre côté, il est de celui des intérêts privés
Le rêve du gouvernement est que tout soit privatisé et monétisé, qu’il n’y ait plus aucun service public, plus aucune caisse de solidarité. Pour exemple, en 2020, en plein covid, plus de 5700 lits d’hôpitaux* ont été fermés, alors qu’on nous disait qu’enfin notre santé allait devenir une priorité. Depuis les confinements et bien avant, aucune augmentation du Smic malgré les grands discours sur les “professions essentielles” qui ne gagnent souvent pas plus. Et que de dire de l’éducation ? C’est par speed-dating que sont à présent recruté·es les profs, alors qu’on compresse et pousse à la démission de nombreux·ses enseignant·es qui ont eu le malheur d’être syndicalistes.
Et pendant ce temps-là, les grandes entreprises ne se sont jamais aussi bien portées. Total pour n’en citer qu’une a engrangé en un an et demi 24 milliards de bénéfices. Aujourd’hui ils versent 2,6 milliards d’acompte pour les actionnaires et rien pour les travailleurs et travailleuses. Le CAC 40, soit les 40 plus grosses entreprises de France, a augmenté ses bénéfices de 29 % en 2021** quand dans le même temps 160 milliards d’euros d’aides publiques*** leurs ont été versées. Et le gouvernement quant à lui refuse de taxer les profits…

Le blocage des raffineries nous montre le chemin
Les salarié·es des raffineries le répètent : ils et elles réclament la répartition de la richesse ! Et comment accepter cette hausse du prix de l’essence lorsque les entreprises pétrolières font de tels bénéfices ? Rien ne justifie ces hausses de prix, rien ne justifie une non-revalorisation des salaires. La situation est inacceptable.
En se mettant en grève, les employé·es de Total et Esso-Exxon mais aussi des secteurs du nucléaire, de l’automobile, du transport, du ferroviaire, de l’aéronautique, de la culture, des ports… bloquent l’économie qui ne tourne plus aujourd’hui que pour les actionnaires. C’est par ce biais, celui de la grève générale, que nous réussirons à reprendre en main l’organisation de notre société et à nous partager les richesses.

L’économie capitaliste appauvrit les travailleuses et les travailleurs, appauvrit aussi le travail, ce pourquoi nous travaillons. Le capitalisme détruit notre planète. Nous devons nous réapproprier les moyens de productions. Ensemble nous pouvons gagner.

— Augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux.
— Retraite à 60 ans et abandon de la réforme chômage
— Revalorisation des services publics et de celles et ceux qui y travaillent

Récupérons les richesses que nous produisons.

Texte de la CNT grenobloise :

Texte de l’intersyndicale grenobloise :

Communiqué confédéral de la CNT :

Notes :
* Suppression de 5700 lits d’hôpitaux en plein pendant la pandémie en 2020 source de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques ; service d’État), cité par un article sur le site Internet de Libération daté du 5 janvier 2022.
** Augmentation du CAC 40 de 29 % en 2021 : BFM. 160 milliards de profit pour les plus grosses entreprises du CAC 40 : Les Échos, article en ligne du 18 mars 2022. Niveau record du CAC 40 atteint en 2021 : article du Point 7 juillet 2022.
*** 160 milliards d’euros d’aides publiques : Mediapart > https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/111022/160-milliards-d-aides-publiques-par-un-pognon-de-dingue-pour-les-entreprises


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