Pour le début d’une riposte syndicale révolutionnaire !

1er mai 2022 — 10h gare de Grenoble — stand CNT à l’arrivée de la manifestation, à l’anneau de vitesse, livres, textes, projection de documentaires et repas

Une auto-validation pour la classe capitaliste
Une fois de plus les élections ont laissé le champ libre aux fascistes pour qu’ils et elles agitent les peurs et imposent leurs visions étroites du monde. Une fois de plus les élections ont laissé un peu plus les mêmes imposer leurs visions néolibérales à coup de sermons faussement rationnels. Une fois de plus, la classe capitaliste est sortie renforcée de ce semblant de démocratie et peut profiter sans s’inquiéter des 160 milliards de profit accumulés par le CAC40 en 2021.

Admettons la défaite de la stratégie réformiste
Depuis des années déjà les réformes s’accumulent et aboutissent à toujours plus de précarité pour les travailleuses et travailleurs. Dans le public le fonctionnement se calque de plus en plus sur le secteur privé, détériorant les conditions de travail et amenant à la perte de sens des métiers et poussant parfois au suicide ; à l’hôpital l’austérité s’est abattue depuis déjà trop longtemps, provoquant la fermeture des services d’urgence un peu partout comme à la clinique Mutualiste revendue à un groupe privé ; dans le secteur social c’est les grosses “associations” comme l’Entraide Pierre Valdo qui cherche à rendre toujours plus rentable la misère. Ajoutons à cela l’ouverture à la concurrence dans les transports en commun qui donne la perspective d’une dégradation rapide des conditions de travail et de la qualité des services partout en France. Et n’oublions pas les lois travail, les réformes des retraites, du chômage et bien d’autres.
Il y a eu de l’énergie passée à accepter toujours un peu plus de précarité pour pouvoir avoir quelques miettes juste un peu plus longtemps. Du temps à écouter les capitalistes et leurs sous-fifres mépriser nos vies. Comment croire que toute cette énergie passée à négocier peut aboutir à de réelles victoires ? Il est temps de prendre acte : le système capitaliste n’est pas réformable, car il porte en lui la logique de profit qui est une logique de mort.

Des travailleuses et travailleurs ont déjà changé la société
Le mouvement ouvrier révolutionnaire a créé les mutuelles, les services publics, les protections des salariés, l’assurance chômage, les coopératives, la sécurité sociale, la démocratisation de la culture et de l’éducation. Nous produisons déjà, par notre travail, l’ensemble des biens et des services nécessaires à l’existence de tous et toutes. Nous pouvons gérer les usines, les chantiers, les services sans les actionnaires, les bureaucrates et les chefs de tout ordre. C’est même le seul moyen de produire localement et de façon responsable les biens nécessaires aux populations.

Nous avons des outils utilisons-les, faisons-les évoluer, protégeons-les
Comme chaque année depuis 1886 et le massacre du Haymarket qui est à l’origine de cette date, les travailleurs et les travailleuses de tous les pays descendent dans les rues le 1er mai pour défendre les droits sociaux et construire un autre monde. Cette tradition de lutte a débuté sur le massacre d’ouvrières et d’ouvriers qui osaient demander à travailler un peu moins. La répression des luttes sera toujours là tant qu’il y aura la police qui protège la bourgeoisie sous couvert de protéger l’état de droit. Seul le nombre peut permettre à la répression d’être moins efficace : créons du collectif par l’outil syndical !
Cet outil a réussi à résister aux années de répression parce qu’il est constitué par et pour les travailleuses et travailleurs, qu’il repose sur les bases collectives du travail et qu’il peut être l’objet d’un rapport de force avec les capitalistes qui ont besoin de nous.
Mais cet outil est précieux et pour le maintenir, et ainsi renforcer le collectif, il est indispensable de lutter contre les logiques patriarcales, racistes et validistes présentes partout.

Nous avons des outils d’organisation, nous avons la rage. Qu’attendons-nous pour lutter ?

Auto-organisation sur nos lieux de vie et de travail
Mise en place de la grève expropriatrice
Reprise des moyens de productions et d’échanges

Secteur par secteur la classe capitaliste s’arroge des pans entiers de nos vies.
Il est temps de reprendre la main sur nos existences.
Détruisons le capitalisme avant qu’il ne nous détruise
 !


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