Le 22 mars 2017
Communiqué CNT38 suite à l’accusation de viol concernant
un adhérent de la CNT SSCT de Lorraine
Dans un communiqué, la CNT SSCT de Lorraine nous informe de son positionnement concernant l’accusation de viol d’un de ses adhérents.
Celui-ci, rendu public, engage toute la confédération, ce qui nous amène à prendre nous aussi position publiquement; et cela, suite à la lecture des différents rapports, comptes-rendus de recueil des éléments concernant cette accusation de viol.
Le syndicat SSCT de Lorraine est en contradiction avec les textes confédéraux : se reporter pour cela, notamment, à la motion « Droits des femmes » adoptée en congrès confédéral où « la CNT s’est dotée de « commissions femmes », commissions mixtes chargées de collecter les faits portant atteintes aux droits des femmes, d’élaborer une défense appropriée, ainsi que de contribuer à la réflexion sur une société future faisant aux femmes une place égale à celle des hommes ».
En tant que syndicaliste cénétiste, quand un-e salarié-e vient à l’une de nos permanences pour témoigner d’une situation de harcèlement et/ou d’agression sexuel-le, ou de viol, dans le cadre de son entreprise, on ne met pas en doute sa parole mais on construit avec lui/elle sa défense ; et en cela, nous sommes fidèles à notre engagement féministe.
Dans son argumentaire basé sur une illusoire « objectivité », un principe de « présomption d’innocence » et sur le « manque d’éléments », la CNT SSCT de Lorraine fait en réalité un choix politique en accordant un bénéfice du doute à son adhérent, position contraire aux principes féministes de lutte contre les violences masculines.
Les syndicats CNT STICS, STE, SSCT de l’Isère réaffirment que leur lutte s’inscrit contre toutes les rapports de domination -lutte de classe, anti-racisme, antisexisme- à l’extérieur de la CNT comme à l’intérieur !
Enfin, nous condamnons la publication de l’identité de la personne accusée de viol, faite par l’AL au travers d’un communiqué public.
Les syndicats CNT STICS, STE, SSCT de l’Isère