Animateur.trice.s,
mobilisons nous contre la précarité !
C’est l’été…
L’heure des départs en colo et des nouveaux plannings pour les animateur.trice.s. L’espoir pour les parents d’offrir des vacances à leurs enfants.
Mais pour beaucoup d’organisateurs, l’été, c’est l’occasion d’embaucher des animateur.trice.s dans des conditions misérables, d’user de contrats abusifs, des dépassements d’horaires, des heures sup non payées, bref, de piétiner le code du travail.
C’est l’été…
L’heure pour la mairie de Grenoble d’annoncer de nouveaux plans de rigueur pour le secteur socioculturel, en comptant sur les vacances pour éviter toute contestation :
– 1,4 millions d’euros en moins pour les asso votés en 2016. De nombreuses structures d’animation sont concernées.
– Fermeture des MDH des Eaux Claires et de la Bajatière, qui s’ajoutent aux annonces de fermetures de trois bibliothèques de quartier.
– Suppression de 100 postes municipaux d’ici 2019
– Suppression des Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs (RERS)…
Derrière ce qu’ils appellent « mutualisation », « redéploiement », « ajustement », ils ne trompent personne. C’est bien de fermetures et suppressions de postes qu’il s’agit. Quant au « chantier de regroupement des lieux associatifs » déjà annoncé, ce n’est qu’une façon de faire des économies et mieux contrôler les projets et les activités des structures.
Qu’attendons nous pour réagir ?
L’État et les collectivités territoriales sacrifient les secteurs sociaux et culturels au profit des politiques sécuritaires et libérales. Parmi les travailleur.euse.s les plus touché.e.s, les animateur.trice.s déjà fortement précarisé.e.s, sont en première ligne. Déjà, la réforme des rythmes scolaires de 2013 et les baisses de subventions des associations avaient accrus la pression sur les animateur.trice.s et mis en évidence la nécessité de nous organiser à la base.
Nous sommes nombreux.se.s mais divisé.e.s (différences de statuts, de contrats, de fonctions…)
Pourtant, la précarité que nous subissons n’est pas la seule chose qui nous réunit. Notre force vient de notre engagement et du sens que l’on donne à notre action. En tant qu’acteur.trice.s de l’éducation, nous avons une responsabilité dans la transformation sociale portée le projet d’éducation populaire. Mais les élus et les chefs nous méprisent et invisibilisent notre travail. Nous ne devons compter que sur nous-mêmes ! Réapproprions-nous l’histoire de l’éducation populaire. Ayons une vision radicale de notre métier :
« Éduquer, ce n’est pas remplir des vases, mais allumer des feux ! » (dicton populaire).
Les travailleur.euse.s sociaux s’organisent et se battent pour préserver leur convention collective. Partout en France et dans le monde, les travailleur.euse.s se battent contre les lois des patrons et les réformes libérales.
Que l’on soit anim’ occasionnel.le ou permanent.e, en centre social ou MJC, relevant du droit public ou droit privé… Ne subissons plus. Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons collectivement et de manière forte !
Contre les fermetures de structures d’animation,
Contre les suppressions de postes,
Contre les lois des patrons,
Pour une Education populaire émancipatrice !
organisons nous !
Pour avoir des infos sur tes droits et discuter de comment s’organiser contacte nous