Si notre organisation syndicale n’a jamais eu d’illusion sur notre prétendue démocratie et sur la représentation parlementaire, le recours au 49.3 pour imposer la loi travail, le prolongement de l’état d’urgence et les violences policières systématiques constituent un arsenal clair au but sans équivoque : imposer par la force, des lois qui s’attaquent directement et brutalement aux droits et aux libertés des travailleurs et travailleuses.
Leur loi travail, ça reste l’exploitation des travailleurs et travailleuses : facilitations des licenciements, affaiblissement de la médecine du travail, offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums bidons en entreprise mettant alors directement le pistolet sur la tempe des salarié-e-s (permettant notamment de nous faire travailler plus pour gagner moins), et par la primauté de l’accord d’entreprise (inversion de la hiérarchie des normes) on enlèvera la protection de la loi. On détruit toutes possibilités de solidarité et de luttes ensemble pour améliorer nos conditions de travail à toutes et tous, quelque soit l’entreprise, le secteur, le lieu de travail…
État et patronat, main dans la main, mènent la lutte des classes et ils sont en train de la gagner par les voies les plus autoritaires. Loi Macron (déjà au 49.3), loi El Khomri, chantage sur les négociations Unédic, etc. : nous ne pouvons plus, nous ne devons plus laisser faire. Face à la force étatique et patronale, répondons par la force de la grève et de la lutte !
En 2006, contre le CPE et malgré le 49-3, nous avons réussi à obtenir le retrait de la loi par la mobilisation ! Aujourd’hui, la seule solution possible face à cette loi qui serait un recul sans précédent des droits des travailleuses et des travailleurs en France et un retour au XIXe siècle, c’est de se mobiliser encore plus fortement.
Pour la CNT 38, il est urgent de lancer la grève générale reconductible, et ce dès le 2 juin prochain. Ce n’est qu’en bloquant l’économie que nous pouvons faire plier l’état et le patronat ! Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales à prendre leurs responsabilités et à organiser la riposte unitaire nécessaire. Ne déléguons plus notre pouvoir à des élus qui ne savent que servir leurs intérêts et ceux du patronat.