A Grenoble École de Management (GEM), nous sommes entouré.e.s de champs électromagnétiques de puissance variable. Leur présence en soi, en très faible intensité, est un phénomène naturel lié au champs électromagnétique terrestre : la boussole fonctionne grâce à lui. Aujourd’hui les champs ont été multipliés en nombre et intensité.
Ligne électriques, appareils électriques et électroniques et systèmes de télécommunications sans fil sont à l’origine de cette multiplication.
Les dernières mesures mises à disposition par l’employeur montrent la présence de champs électromagnétiques significatifs au sein des locaux de GEM.
Sur les 152 mesures publiées dans l’étude mis à disposition du personnel, 26 mesures sont positives, c’est à dire qu’elles constatent la présence d’un champs électromagnétique significatif. Le personnel est exposé tant quand il est assis que quand il est débout touchant ainsi sûrement la tête et le sternum des employés, étant donnée les mesures effectués à 1,1 mètre et 1,6 mètre de hauteur.
La force du champ électrique est publié avec l’unité de mesure Volt par mètre (symbole : V/m). 18 mesures donnent des les valeurs égalent ou supérieurs à 0,6 V/m. 0,6 V/m est le seuil à ne pas dépasser recommandé par le Conseil de l’Europe (Résolution 1815 de 2011).
10 mesures donnent des les valeurs égalent ou supérieurs à 1 V/m. 1 V/m est le seuil qui montre clairement dans une recentre étude les effets néfastes sur les animaux (Pelletier et al 2013).
La mesure publiée plus élevée est de 2,78 V/m, presque 5 fois plus élevée que le
seuil recommandé par le Conseil de l’Europe.
Nous réclamons le respecte du seuil recommandé par le Conseil de l’Europe de 0,6 V/m.
Nous demandons aussi la publication de mesures complémentaires, telles celles venant directement des téléphones portables et des ordinateurs portables et leurs antennes incorporées, qui sont attribués par l’employeur aux employés, en ligne avec les obligations de la LOI n° 2015-136 du 9 février 2015 relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques.
Écoles d’enseignement supérieur
La nouvelle loi, relative à la simplification de la vie des entreprises, donne la possibilité de création, par les CCI, d’entités autonomes de droit privé dédiées à la gestion de leurs écoles d’enseignement supérieur (EES). Ces nouvelles EES peuvent devenir des sociétés par actions à but non lucratif, et sans possibilité de distribuer des dividendes (les éventuels bénéfices seraient portés automatiquement en réserves). Ces EES seront des personnes morales de droit privé régies par les dispositions législatives applicables aux sociétés anonymes.
Ainsi à terme, le statut du personnel des CCI ne s’appliquera plus du tout au personnel des EES des CCI.
Cet évolution poursuit deux objectifs : (1) soumettre à la logique marchande des secteurs jusque là en partie épargnés et (2) détruire les acquis des travailleurs de ces secteurs publics qui avaient réussi à maintenir des acquis sociaux mis à mal par l’offensive patronale. De nombreuses entreprises ont été créées à la place des services publics qui existaient jusqu’alors.
Pour les étudiant-e-s de GEM
La privatisation déterminera une hausse encore plus rapide des frais d’inscription. La logique du profit sera le seul critère de décision dans le recrutement des étudiants (désormais des simples clients) et dans la définition des programmes (désormais des simples marchandises), dans le marché capitaliste de la formation supérieure.
Par exemple l’EDHEC (école privée) pour son Master of Science in Finance réclame 21.500 € de frais d’inscription pour un programme d’un an. L’École de Management de Lyon (école privée) offre son Master of Science en Management à 13.000 €/an pour les habitants de l’Union Européenne. Encore, l’ESC de Montpellier (école privée) a augmenté de 10 % ses frais de scolarité pour son programme grande école entre 2012 et 2013.
Les écoles de management deviendront de plus en plus élitistes, mais la fuite en avant des frais de scolarité ne peut pas continuer à l’infini. Un crash fera retomber sur terre ces départs en orbite.
Services publics
La liste des services publics privatisés ou en cours de privatisation est longue et partout ce sont les mêmes conséquences pour les salariés et les usagers : détérioration du service, difficultés d’accès pour les usagers, licenciements massifs, restructuration, suicides, etc. …sans parler de la mise à mal d’un des principes du service public : l’égalité d’accès sur le territoire n’existe quasiment plus dans ces secteurs.
EDF
EDF a été transformée en S.A (Société Anonyme) en 2004. Dix ans après, on ne peut que constater l’échec de la privatisation d’EDF. Le service aux usagers s’est dégradé. Les conditions de travail des agents EDF se sont également dégradées : la politique de la boite a été de réduire le personnel et les coûts en faisant notamment appel à la sous-traitance. Une des nombreuses conséquences de cette politique a été la multiplication des suicides à EDF ces dernières années…
La Poste
La Poste, plusieurs décennies en arrière, était accessible de façon égale, qu’on habite dans une grande ville ou dans un patelin corse. La Poste est devenue une S.A.(Société Anonyme) le 1er mars 2010. Cela n’a été qu’une étape dans la destruction du service postal et télécommunication en France. En effet, le courrier est moins bien distribué : avant les années 1970, la norme de distribution de courrier était fixée à J+1 c’est à dire que le courrier envoyé vers quelque destination en métropole, que ce soit, était sûr d’arriver le lendemain. Aujourd’hui, si ton courrier arrive deux jours plus tard c’est un miracle ! Beaucoup de bureaux de poste de proximité ont été fermés afin de réduire le personnel et on propose même aux postiers maintenant de faire plus que distribuer le courrier, on leur propose de vendre des téléphones, de relever les compteurs EDF, etc. …bref de travailler plus pour gagner toujours moins.
Ne pas subir, mais réagir !
Nous pouvons contrer tout ça et réaffirmer notre vocation de service public de formation en management par un rapprochement/rattachement avec l’université. Ce rapprochement est le meilleur choix stratégique pour sortir de l’impasse dans laquelle les écoles de commerce se retrouvent.
Nous verrons assuré notre rôle d’enseignement et de recherche et nous pouvons trouver de synergies intéressantes avec les Institut d’Administration d’Entreprise et les Laboratoires universitaires de recherche en Management. Des nouveaux pôles de gestion intégré naîtront de ce rapprochement. Nous pouvons combiner des savoir-faire complémentaires, pratiquer des mutualisations intelligentes et faire baisser, pour les écoles, aussi bien le coût que les droits d’inscription des étudiants.
A Grenoble, nous pouvons constituer ensemble, avec l’Institut d’Administration d’Entreprise de Grenoble et le Centre d’Études et de Recherches Appliquées à la Gestion, un nouveau pôle de gestion intégré au sein de l’université de Grenoble.