Retraites, la contre réforme est une escroquerie, cinq bonnes raisons pour l’enterrer

La contre réforme est une escroquerie, cinq bonnes raisons pour l’enterrer

1. Parce qu’elle parle de tout sauf de la redistribution des richesses

Tout est envisagé pour sauver le navire, tout sauf… de prendre de l’argent à ceux qui en ont le plus : les patrons, les actionnaires… L’augmentation significative des cotisations patronales et la réappropriation des richesses produites sont les grands absents des solutions pour résoudre le financement des retraites . À titre d’exemple, le bénéfice des seules entreprises françaises du CAC 40 c’est 212 milliards d’euros pour 2007-2009…

2. Parce que le « déficit » annoncé est un mensonge

Le « déficit » des caisses de retraite est estimé à 20 milliards d’euros en 2020, alors que les cadeaux faits aux patrons à travers les exonérations de cotisations s’élèvent à près de 30 milliards d’euros compensées par les aides de l’État via l’impôt (une perte de 3 milliards d’euros dans les caisses de la Sécu). Auxquelles il faut ajouter les 20 milliards d’euros donnés au patronat chaque année avec le crédit impôt compétitivité. N’oublions pas d’ailleurs que ces cotisations ne sont pas des « charges » mais bien une partie de nos salaires mis en commun pour financer la « protection sociale ». Réduire ces cotisations pour les entreprises, c’est réduire nos salaires !

3. Parce que derrière la réforme, ce sont les fonds de pension qui guettent

En affaiblissant le régime général, l’État encouragera la capitalisation. Cela permettra au patronat des assurances de mettre la main sur les colossaux volumes d’argent que représentera le « marché des retraites ».

4. Parce qu’elle est aussi parfaitement idéologique

Il s’agit, pour la classe dirigeante, de renforcer sa domination sur la population. En détruisant le régime de retraites par répartition, elles veulent aussi mettre à bas le principe de la solidarité collective. Que chacun-e se débrouille pour sa retraite : les riches paieront des assurances privés ; les pauvres travailleront plus vieux et plus vieilles, ou devront se contenter de minima sociaux.

5. Parce que le capitalisme n’est plus supportable

L’État veut faire payer aux salarié-e-s une crise capitaliste dans laquelle ils et elles n’ont aucune responsabilité. Il est temps de mettre un terme à la casse sociale et de construire un mouvement qui renverse la vapeur. Il faut en finir avec ce capitalisme criminel qui conduit la société – et la planète – à sa perte !

Si le gouvernement a un vrai plan de bataille pour briser le service public et les systèmes de solidarité, force est de constater que ce n’est pas notre cas. Les journées d’action espacées ne nous permettent pas de construire le rapport de force nécessaire à renverser la vapeur : la stratégie des bureaucraties syndicales nous mène à la défaite.
Il est important que nous puissions tous nous retrouver afin de faire converger nos forces et de construire, en assemblées générales, un vrai mouvement social. Seul un mouvement de grève reconductible et déterminé nous permettra d’imposer un véritable rapport de force en bloquant l’économie, pour porter à bien nos revendications justes et nécessaires.

Manifestation  le mardi 15 octobre 2013 à 10h00 place de Verdun

retraites2013


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