Non à l’accord de « sécurisation de l’emploi », le recul social ne se négocie pas, il se combat !
Les gouvernements changent mais pour les travailleur-se-s rien ne change, ce sont toujours les mêmes politiques au service du patronat qui se mettent en place. Du pacte de compétitivité à l’accord « _sécurisation de l’emploi_ » du 11/01/2013, on retrouve la même logique_ : des cadeaux au Medef et l’austérité pour nous. Le gouvernement nous vend sa relance de la « _compétitivité_ »_ : 20 milliards d’exonération de cotisations sociales ce qui signifie une baisse de nos salaires socialisés et sacrifie notre système de protection sociale.
Tandis que le gouvernement ne cesse de caresser le MEDEF dans le sens du poil, qu’en est-il pour les employé-e-s de PSA, ARCELOR, Goodyear et consorts, les licencié-e-s, les précaires, victimes quotidiennes des politiques d’austérité et des restructurations capitalistes_ ? Comme s’il n’y avait pas assez de licenciements un accord national a été signé pour les accélérer.
Le nouvel accord national interprofessionnel pour « _la sécurisation de l’emploi_ » de 2013 a été présenté comme une victoire du dialogue social, il a été signé par le MEDEF et trois syndicats traitres (CFTC, CGC, CFDT). Mais une victoire pour qui_ ? Cet accord valide les plus importants reculs sociaux de ces dernières années. Les travailleur-se-s seront encore plus des variables d’ajustement soumis au bon vouloir patronal. On te presse au maximum et dès qu’on n’a plus besoin de toi, on te jette_ !
Le seul dialogue social qui peut nous faire gagner est la lutte, la grève, les occupations, le sabotage. Pour lutter contre la politique patronale de ce gouvernement et les mesures d’austérité, nous appelons à la solidarité entre tavailleur-se-s, chômeur-se-s, sans-papiers, femmes, roms, tout-es boucs émissaires d’une crise qui profite aux riches. L’accord a été signé mais il n’a pas encore été voté par le parlement. Sans une résistance de notre part, tous les acquis sociaux disparaitront. Les grèves d’un jour ne suffisent pas à faire reculer les gouvernements. Face à cet accord que la « _gauche_ » au pouvoir présente comme une réussite nous appelons les travailleur-se-s, les précaires, les chômeur-se-s à se mobiliser ensemble pour construire un mouvement de grève interprofessionnel à la base. Pour le partage des richesses, pour l’égalité sociale et l’autogestion.
Ce que cet accord va changer pour les salarié-es_ :
une remise en cause de nos droits
Des accords pourront être signés pour soi-disant éviter les licenciements : • La baisse des salaires, • l’augmentation du temps de travail,
la mobilité interne, pourront être imposés à tout-es les salarié-es d’une entreprise sous peine de licenciement (aujourd’hui un-e salarié-e peut refuser même si un accord collectif est signé).
Les CDI intermittents vont être expérimentés dans de nouvelles branches pour être ensuite généralisés_= des CDD successifs sans primes de précarité ni chômage.
Des procédures dérogatoires pour faciliter les « plans sociaux »_ : • La loi prévoyait que, dans l’ordre des critères de licenciement, l’ancienneté et la situation sociale arrivaient, de façon protectrice, en premier. Avec l’accord, « _la compétence professionnelle_ » sera privilégiée et permettra l’arbitraire patronal (ferme ta gueule où tu seras viré-e en premier !). • Les délais pour mettre en place les « plans sociaux » pourront être raccourcis et les procédures simplifiées. • Toute action en contestation de la validité de l’accord devra avoir lieu dans un délai de 3 mois au lieu de 12 aujourd’hui.
Les salarié-e-s n’auront plus que 2 ans au lieu de 5 pour poursuivre leur patron aux prud’hommes.
Cet accord est un pas de plus vers la suppression des conventions collectives qui protègent les salarié-es.
Tract diffusé à la manifestation du 5 mars 2013 contre l’accord de « sécurisation de l’emploi »