Un syndicat, ça combat !

Un syndicat, ça combat !

5 bonnes raisons de lutter contre cette nouvelle « réforme“ des retraites :

1) Parce qu’elle parle de tout sauf de la redistribution des richesses. Tout est envisagé pour sauver le navire, sauf… de prendre l’argent à ceux qui en ont le plus : les patrons, les actionnaires. L’augmentation des cotisations patronales et la taxation des revenus financiers sont les grands absents des solutions pour résoudre le financement des retraites. A titre d’exemple, le bénéfice des seules entreprises françaises du CAC 40 c’est 212 milliards d’euros pour 2007-2009.

2) Parce que le « déficit « annoncé est un mensonge. Le « déficit » des caisses de retraite est estimé à 7,7 milliards d’euros alors que les cadeaux aux patrons à travers les exonérations de cotisations s’élèvent à près de 30 milliards d’euros. N’oublions pas que ces cotisations ne sont pas des « charges » mais bien une partie de nos salaires mis en commun pour financer la « protection sociale ». Réduire ces cotisations pour les entreprises, c’est réduire nos salaires !

3) Parce que derrière la réforme, ce sont les fonds de pensions qui guettent. En affaiblissant le régime général, l’État encouragera la capitalisation. Cela permettra au patronat des assurances de mettre la main sur les colossaux volumes d’argent que représentera le « marché des retraites ».

4) Parce qu’elle est aussi parfaitement idéologique. Il s’agit, pour la classe dirigeante, de renforcer sa domination. En détruisant le régime de retraites par répartition, elles veulent aussi mettre à bas le principe de la solidarité collective. Que chacun se débrouille pour sa retraite : les riches paieront des assurances privées, les pauvres, les précaires travailleront plus vieux, ou devront se contenter de ce qu’il restera de minima sociaux. Les femmes subiront encore plus, les inégalités de salaires et d’emplois entre hommes et femmes ne feront qu’augmenter l’inégalité d’accès à la retraite !

5) Parce que le capitalisme n’est pas supportable. L’État veut faire payer aux salariéEs une crise capitaliste dans laquelle nous n’avons aucune responsabilité. Il est temps pour nous de mettre un terme à la casse sociale et de construire un mouvement qui renverse la vapeur. Il faut en finir avec ce capitalisme criminel qui conduit la société et la planète à sa perte !

Si le gouvernement a un vrai plan de bataille pour briser le service public et les systèmes de solidarité, force est de constater que ce n’est pas notre cas. Les journées d’action espacées ne nous permettent pas de construire le rapport de force nécessaire : la stratégie des grandes centrales syndicales nous mène à la défaite. Il est important que nous puissions tous nous retrouver afin de faire converger nos forces et de construire, en assemblées générales, un vrai mouvement social. Seul un mouvement de grève reconductible et déterminé nous permettra d’imposer :
- un retour aux 37,5 annuités (Public/Privé) et pas de pension inférieure au SMIC. Et la CNT rappelle qu’elle ne se satisfait pas du SMIC actuel et qu’elle lutte pour l’augmentation des revenus les plus bas avec pour objectif l’abolition de toutes les hiérarchies de revenus par la construction d’une société fondée sur la répartition égalitaire des richesses.
- Indexation des pensions sur les salaires
- Refus des retraites par capitalisation.
- Garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire brut (calcul sur la base des 6 meilleurs mois).

Nous n’en resterons pas là.

Licenciements, chômage, misère et exploitation ne pourront être abolis que par l’abolition du capitalisme. Nous réaffirmons que la finalité de notre syndicalisme est la révolution sociale : expropriation des capitalistes, gestion des entreprises et de la société par les travailleurs et travailleuses eux-mêmes, socialisation des moyens de production, partage égalitaire des richesses selon le principe « de chacunE selon ses capacités, à chacunE selon ses besoins ». Construire une autre société, communiste et libertaire, où le travailleur, la travailleuse ne sera plus l’esclave salarié.e du capital, mais enfin maître de sa destinée, gérant la production et les services, non plus pour augmenter les profits d’une minorité, mais pour répondre aux besoins de l’humanité.

CNT 38


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